Thème 4 - Comment concilier les savoirs et les compétences développées par les jeunes dans et hors de l'école pour répondre aux défis environnementaux
Comment concilier concepts quotidiens et concepts scolaires dans le cadre de l’apprentissage des sciences ?
À retenir
Cécile de Hosson s’intéresse à la construction des concepts scolaires et à leur conciliation avec les concepts quotidiens dans le cadre de l’apprentissage des sciences :
- Les concepts scientifiques/scolaires se construisent avec et contre les concepts quotidiens : les enfants construisent très tôt des explications pour penser le monde qui les entoure. Ces explications vont s’appuyer sur des concepts quotidiens (indépendants de tout enseignement formel, ils émergent de l’expérience personnelle) qui, d’une manière ou d’une autre, vont impacter les apprentissages scolaires, eux fondés sur des concepts scientifiques.
- La robustesse des concepts quotidiens exige qu’ils soient non seulement connus, mais également pris en compte (pas seulement dans une perspective « vrai / faux ») dans l’enseignement : ces concepts vont constituer un filtre à travers lequel les élèves vont lire, interpréter les informations véhiculées sur des questions vives comme la compréhension du changement climatique. Or, le rôle de l’école est d‘équiper les élèves d’outils qui leur permettent de saisir les termes d’un certain nombre d’enjeux sociétaux, d’environnement et de santé publique et d’exercer une pensée critique fondée sur les principes de la science.
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Plusieurs stratégies ont été identifiées par la recherche pour passer d’un concept quotidien à un concept scientifique : le plus connu est le conflit cognitif qui consiste à placer un individu dans une situation d’insatisfaction cognitive entre quelque chose auquel il s’attend et quelque chose qui se passe vraiment, afin de restructurer sa manière de penser. Mais cette approche ne fait pas l’unanimité dans la communauté scientifique qui propose d’autres démarches : le rapprochement cognitif, le changement de catégorie ontologique et l’inhibition.
Comment encourager les comportements pro-environnementaux chez les élèves en renforçant leur connexion à la nature ?
À retenir
- L’exposition à un environnement naturel (dès 20 minutes/jour) a des effets positifs sur la santé physique et mentale (par exemple sur la mémorisation des enfants). Les personnes plus connectées à la nature sont aussi plus à même de s’engager dans des comportements pour protéger l’environnement.
- La connexion humain-nature peut être un levier pour atteindre un futur durable : en revanche, une déconnexion à la nature a pour conséquence l’émergence de valeurs et de pratiques non durables. L’idée est donc d’aider les individus à percevoir la nature comme faisant partie de soi ou l’humain comme faisant partie de la nature.
- Des programmes éducatifs existent pour maintenir la connexion à la nature : par exemple, des séances en extérieur sont développées, où les enfants apprennent à se concentrer sur leurs émotions, bénéficient de récits scientifiques sur l’interdépendance des êtres vivants, participent à des jeux de mise en situation, etc. Les résultats de ces séances montrent des effets positifs sur le bien-être en famille et une augmentation des comportements de recyclage, d’économie d’énergie et d’eau et de communication de l’information pro-environnementale.